Réseaux sociaux et citoyenneté numérique
La nécessité d’éduquer les élèves à un usage raisonné des réseaux sociaux est inscrite depuis 2015 dans le domaine 2 du socle commun de connaissances, compétences et culture (S4C) - (1) :
« L’élève utilise les espaces collaboratifs et apprend à communiquer notamment par le biais des réseaux sociaux dans le respect de soi et des autres. Il comprend la différence entre sphères publique et privée ».
L’éducation à la citoyenneté numérique fait consensus au niveau européen (recommandation des ministres de l’éducation des 47 états membres du Conseil de l’Europe du 21 novembre 2019) :
« L’éducation à la citoyenneté numérique » renvoie à l’autonomisation des apprenants de tous âges par l’éducation ou l’acquisition de compétences favorisant un apprentissage et une participation active à la société numérique, leur permettant d’exercer et de défendre leurs droits et responsabilités démocratiques en ligne, et de promouvoir et protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit dans le cyberespace ».
Cet enjeu capital figure dans les propositions des États généraux du numérique éducatif (novembre 2020) :
« Proposition 12 - Développer la citoyenneté numérique et renforcer l’éducation aux médias et à l’information en s’appuyant sur le CLEMI ».
La mobilisation de l’école pour les valeurs de la République va de pair avec la promotion de la liberté d’expression et de publication qui s’accompagne nécessairement d’une éducation aux modes de communication sur les réseaux sociaux. L’édition de contenus en ligne nécessite de connaître ce que recouvre le droit tout en imposant des devoirs à chacun, en particulier dans le cadre d’une expression publique. Lutter contre la propagation de la haine en ligne, le cyber-sexisme, les cyber-violences passe par l’appropriation de ces droits et devoirs.
Le guide pratique Gérer une situation de crise liée à une publication sur un réseau social (2) est à destination des chefs d’établissement, personnels, élèves, familles et a pour but de répondre aux situations d’urgence générées par des publications problématiques sur les réseaux sociaux les plus fréquentés par les jeunes (Instagram, Snapchat, You Tube, Tik-Tok, etc). Il propose des réponses précises à court terme et en envisage d’autres sur le long terme (formation des personnels et accompagnement des familles).
